Auteur(s) : Raffi Manoukin, Monica Citton, Patricia Huerta, Barbara Rhode, Christian Drapeau, Gitte S. Jensen
RÉSUMÉ
Dans une étude croisée en double aveugle, nous avons évalué l’effet immédiat (à deux heures) de la Klamath (L.) Ralphs (AFA) sur cinq volontaires normaux et en bonne santé en comparant le % de cellules NK dans le sang périphérique. Les mêmes volontaires ont consommé la Klamath et un placebo à des jours différents, et les expériences ont toujours été effectuées le matin. La dose de Klamath était de 1,5 g d’algues lyophilisées. Aucune variation du % de cellules NK n’a été constatée après ingestion du placebo. Chez ces mêmes individus, l’injection de la Klamath a entrainé une diminution importante du % de cellules NK dans la circulation dans les deux heures suivant l’ingestion de la Klamath. Le plus faible taux de cellules NK correspondait en moyenne à 63 % du pourcentage de départ de cellules NK circulantes. Chez deux donneurs, l’expression de molécules d’adhésion de cellules NK a été testée après ingestion de NK. Les cellules NK circulantes ont présenté une expression accrue du récepteur d’adhésion CD11b et de la homing molécule [« molécule de domiciliation »] L-selectine après ingestion de la Klamath. Nous l’interprétons comme un effet biologique de composants moléculaires non encore caractérisés contenus dans les algues Klamath qui régule le recrutement de cellules NK du sang aux tissus.
Ces observations peuvent venir étayer les spéculations antérieures sur la présence de neuropeptides, ou de molécules semblables aux cytokines, clans la Klamath. La rapidité de l’effet observé pourrait être le signe d’une action directe sur les cellules NK, accroissant leur aptitude à adhérer à l’endothélium et à migrer dans le tissu lymphoïde. Les composants absorbés contenus dans la Klamath ingérée pourraient rapidement influer sur l’endothélium dans le tissu lymphoïde associé à la muqueuse intestinale, entrainant un recrutement accru de sous-populations de cellules spécifiques à partir du sang. Il est également possible que cette action apparaisse via stimulation nerveuse au tissu lymphoïde, faisant varier le micro-environnement tissulaire, modifiant l’endothélium, ou entrainant la sécrétion de chimiokines. Ces deux mécanismes se traduisent au final par un recrutement accru de cellules NK à partir du sang, entrainant au bout de deux heures une diminution mesurable du % de cellules NK clans la circulation. D’autres études sont en cours pour élucider les effets à court et long terme de la consommation de la Klamath sur le système immunitaire humain.